SALON DE L'AGRICULTURE ...!

Nous apprenions en rêvant en NOIR & BLANC...

J'ai déjà eu l'occasion d'écrire ma passion de la géographie sous..MON FIGUIER BLEU.. et combien je pouvais m'évader ainsi de cette prison culturelle qui m'étouffait!
 Prisons d'interdits:
                      * Interdit de jouer avec des camarades.. Interdit donc d'aller dans le village. Sitôt l'école finie, je rentrais à pieds par tous les temps.
                        ** Interdit de lire!
                                 *** Donc, interdit de prendre un livre à la bibliothèque scolaire!

Combien j'en ai souffert , exclue des partages enthousiastes de mes camarades...!!!!
                                            D’OÙ ..depuis toujours
      Toutes mes passions comme autant de baumes sur mes blessures.!

Une des leçons du CE... Tout à fait normale dans une France rurale.

  Dans mon enfance, dans un village, tous les enfants étaient intimement liés aux travaux de la terre..
Cependant, il y avait deux classes parmi nous:  les enfants de propriétaires et ceux de leurs ouvriers. Nous en formions la majorité mais, pour nous, le moindre lopin de vigne les élevait à cette dignité dont nous les avions auréolés.

      Nous, les petits d'ouvriers, nous entrions ainsi dans la danse des travaux très tôt afin de rapporter une journée de paye supplémentaire!
     J'ai tenu ma rangée de vigne dans une grande "COLLE" dès mes huit ans! Et je n'étais pas la seule à "faire les vendanges"...
     D'ailleurs, la rentrée scolaire était aménagée en fonction des travaux agricoles!

  L'été j'allais dans une ferme du Lauragais  pour"prêter nos bras"... Et là encore, quel que soit l'âge on était mis au travail illico et sans état d'âme...Pas de pleurnicheries. Si on tombait, personne n'était là pour nous relever d'autant plus que nous étions souvent éparpillés au large, occupés  obligatoirement à quelques travaux sur la propriété. Rares étaient mes moments d'évasion et là..j'avais repéré un trésor!

    Ainsi, ai-je eu, tour à tour, à encadrer une centaine de canards lâchés dans les champs, des oies menaçantes plus grandes que moi...
  Dès qu'une tâche était accomplie pas de relâche: il fallait grimper à l’échelle pour récolter les œufs de poules vagabondes qui nichaient dans le foin des hangars, grimper encore pour porter à boire aux ouvriers perchés  tantôt sur les gerbes des remorques, tantôt sur la machine à dépiquer....Aider à la maison, plumer, laver, balayer, mettre le couvert pour une centaine de travailleurs occasionnels..

        Aussi, bien évidemment, tout naturellement, mes seuls complices furent des animaux. Même les énormes vaches ou les chevaux de trait étaient parvenus à m'apprivoiser...de loin!

     ALORS? LE SALON DE L'AGRICULTURE ?... MAIS UN BONHEUR D'ENFANCE..... RETROUVÉE !