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DECHIREMENT

 Ecoute, bûcheron, arrête un peu le bras!
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas;
Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force,
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce?

Forêt, haute maison des oiseaux bocagers,
…/….,     
…/.....

Ta verte crinière
Plus du soleil d'été ne rompra la lumière.

Adieu, ../…, le jouet du Zéphyre

Adieu, …/…, adieu tête qui me fut sacrée… 

......

Si peu de temps... Et me voilà dans les mêmes dispositions de cœur que Ronsard sauf que c'est moi, cette fois, qui suis le "bras armé" des bûcherons!
  J'en ai l'âme brisée car je dois me séparer d'un compagnon de 36 ans...

 J'avais déjà, bien des fois, tenté de freiner sa croissance.. De nombreuses fois, il a été élagué... Mais aujourd'hui, à voir les catastrophes dues aux orages, tempêtes et autres phénomènes soudains, je ne peux plus courir le risque de provoquer un accident!

 J'ai donc dû prendre la décision fatale et j'en suis bouleversée.
Apparemment, j'aurais pu encore attendre mais, à chaque coup de vent violent- et Dieu sait si dans notre Midi, il peut être meurtrier- à chaque orage, la crainte devient insupportable.

  Je suis résignée. Ma seule consolation, c'est que les élagueurs vont broyer les branches et qu'ainsi, sa mémoire s'épandra sur le sol du jardin.
  Bien sûr, je garderai aussi quelques tronçons qui siégeront, ici et là, au printemps prochain et soutiendront des potées fleuries......

 J'aimais tant la chanson de la brise s'infiltrant et jouant entre ses brindilles...

J'aimais tant la chanson de la brise s'infiltrant et jouant entre ses brindilles...

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